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02 juillet 2019

Cet été, nous sommes allés à la rencontre de Claude Lainé, vice-président de la JLA Basket, omniprésent les week-ends de match à domicile à la table, afin de découvrir ce personnage que tout le monde voit chaque week-end, sans réellement connaître son passé peu commun de tous... C'est pourquoi nous sommes allés l'interviewer afin de nous faire vivre son passé et croyez nous...ça vaut le détour !
Un grand merci à Claude de nous avoir accueilli !

Bonjour Claude, peux-tu te présenter en quelques mots ?

"Oui, alors moi je suis Claude Lainé. Je suis né le 15 mai 1951 à Paris dans le 17ème arrondissement. J'ai donc grandis en région parisienne, jusqu'à ce quand 2008 je déménage en Charente-Maritime afin de m'installer à Saint Jean d'Angély."

Pourquoi choisis-tu le basket ? 

"Au tout départ, le basket n'est pas un sport que je kiff plus que les autres, parce qu'à la base je suis plus fan de football, de Formule 1 ou de cyclisme, et enfaîte je suis arrivé dans le basket par hasard en 1992 après les Jeux Olympiques de Barcelone et la fameuse Dream Team des Etats-Unis avec Michael Jordan, Magic Johnson et autres... Et enfaîte mes deux enfants qui avaient à l'époque 7 et 8 ans faisaient du football, et puis après avoir regardé ces Jeux Olympiques de 1992 dont nous sommes tombé en admiration devant cette Dream Team, et donc mes enfants m'ont dit "Papa on veut faire du basket". Donc j'étais plutôt content à l'idée qu'ils fassent du basket, puisque je n'aurais plus besoin de me confronter au froid ou à la pluie, vu que le basket est un sport d'intérieur. Donc à la rentrée je me rends au club de Saint-Brice dans le Val d'Oise là où j'habitais pour inscrire mes enfants."

Quel est ton parcours au sein du basket ? 

"Comme tout les parents, je restais dans les gradins de l'entraînement de mes fils, en attendant que les entraînements se terminent pour les récupérer. Mais au bout de 3 entaînements j'en ai eu marre, et je me suis dit autant être présent, et bien autant servir à quelque chose... Donc je suis allé voir le président de l'époque, et je lui demande s'il était possible de lui donner un coup de main. Donc à ce moment là on me confie quelques petites tâches du secrétariat, on m'a appris à faire la table de marque, et donc je prends ma première licence en 1993 en devenant secrétaire du club. Pendant 3 ans, je suis secrétaire du club, jusqu'à ce qu'on me propose en 1996 la présidence du club, mais je ne me sentais pas trop préparé pour ça. Mais j'ai eu la chance d'être bien parrainé par Christian Auger qui est actuellement membre du bureau de la Fédération de basket, et c'est lui qui avait crée le club de Saint-Brice, dont il m'a fait comprendre qu'en cas de soucis, il était présent quoi... Et puis, Christian m'a dit qu'il fallait que je me présente aux élections du Comité Départemental du Val d'Oise, alors j'écoute ces conseils, et puis je suis élu tout de suite, on me confie la présidence de la Commission des ficances ce qui était de grandes responsabilités dès le départ quoi... Ensuite, je deviens rapidement secrétaire général, puis secrétaire général du comité du Val d'Oise jusqu'en 2008. En parallèle, Christian m'avait conseillé de me présenter à la Ligue, j'étais donc vice-président de la Commission du développement du basket féminin, et toujours en parallèle j'étais membre du Comité d'Organisation du championnat d'Europe de Paris en 1999. De plus, en 2005 je deviens membre de la Commission Juridique au sein de la Fédération Française de basket, donc j'étais chargé de qualifié les joueurs étrangers. Je suis alors président du club de Saint-Brice jusqu'en 2007 suite à mon départ pour Saint Jean d'Angély. De 2005 à 2009, j'intègre le Comité Départemental Olympique et Sportif du Val d'Oise, donc je reviendrai plus tard, en quoi cela consistait. Puis je débarque dans le club de la JLA en 2008, et du Comité Départemental de Charente Maritime de basket, jusqu'à devenir président de la Commision Sportive de 2010 à 2011, en plus de la Ligue Poitou-Charentes de basket en 2009."

Quel était ton rôle alors au sein du Comité d'organisation du championnat d'Europe de Paris en 1999 ?

"Au départ, mon rôle était chauffeur VIP, donc d'aller chercher les présidents des fédérations étrangères à l'aéroport en compagnie des joueurs des sélections nationales, mais les présidents de fédérations ne montaient pas dans les bus avec les joueurs, donc ils montaient avec moi, et durant tout le trajet, j'étais escorté par des motards de la gendarmerie, jusqu'à leur arrivée. Donc j'ai eu l'occasion comme ça de côtoyer brièvement des stars du basket européen quoi... Et puis le 2ème soir à la salle de Bercy, je me balade dans les coursives, et puis par hasard, je passe devant le vestiaire des joueurs de l'équipe de France, et j'entends une conversation entre Laurent Sciarra et Stéphane Risacher (deux joueurs majeurs de cette Equipe de France aux championnats d'Europe de Paris), se demandant comment ils vont faire pour rentrer chez eux. Donc moi j'entends cela et au culot je vais les voir et je leur demande mes services quoi, donc eux tout content accepte ma proposition. Et puis sur le chemin, le périphérique était bloqué enfin bref, et donc on a pu parler pendant une heure, on a sympathisé ensemble, jusqu'à ce que le lendemain on a pu se revoir, ils m'ont donné leurs maillots, leurs polos et pleins d'autres choses, pour me remercier de les avoir ramené. Et donc, je me suis dit, maintenant je vais me mettre chauffeur des joueurs, ce qui n'était pas prévu dans mon contrat, donc j'ai proposé cela à mon responsable qui a accepté et qui m'a affecté transport des joueurs après tout les matchs. Sauf qu'après chaque match, un ou deux joueurs restent pour le contrôle anti-dopage. Donc ces coéquipiers rentrent en bus, et moi j'avais la tâche de ramener ces joueurs subissant ce contrôle quoi. Donc cela m'a permit de ramener tout un tas de joueur à leur hôtel par la suite, dont des stars de NBA comme Vlade Divac. J'en ai gardé plusieurs souvenirs de ces moments-là, notamment quand je ramenais des joueurs Yougoslaves, où leur pays était en période de guerre, et donc j'avais déjà de base 2 motards affectés, mais en plus j'avais des voitures de l'antigang, avec des mecs cagoulés et mitraillés quoi... Un super souvenir !"

As-tu une anecdote à nous confier sur ces championnats d'Europe justement ? 

"Oui, c'était le soir de la finale qui opposait les Espagnols aux Italiens. Donc juste avant ce match, ce jouait la petite-finale entre Français et Yougoslaves, et chaque nation mangeait ensemble dans une pièce de Bercy, et j'avais pour habitude de manger avec les délégations. J'ai donc sympathisé avec les joueurs, j'ai même récupéré certains maillots de joueur, enfin bref. Et donc à la fin de cette fameuse finale remportée par les Italiens, c'était l'effervescence car ça marqué la fin de la compétition bref, et donc j'étais avec les Yougoslaves qui au préalable ont battu les Français, pour négocier un maillot, et au même moment, mon téléphone sonne, et c'est l'ancien président de la Fédération Ivan Mainini qui m'appelle pour me demander si je peux venir le chercher pour le ramener au siège de la Fédération, donc moi ça me faisait chier parce que j'étais en train de négocier mon maillot quoi. Donc je me rends à l'endroit où se trouve Ivan, je le dépose comme convenu, et puis je retourne là où j'étais avant de recevoir l'appel. Au moment où j'arrive, les Italiens (champions d'Europe) me sautent dessus quand ils me voient arriver et me demandent s'il est possible de les emmener au Duplex (boite de nuit proche des Champs Elyées). Donc j'accepte, mais à une seule condition, c'est qu'ils me fassent rentrer avec eux ! Donc je les prends avec moi, et dans l'euphorie de la victoire, le capitaine italien Carlton Myers me mets la médaille de champion d'Europe autour du cou, et j'ai conduit avec cette médaille jusqu'au Duplex. J'ai donc été champion d'Europe pendant 30 minutes !"

Comment se sont passé tes débuts dans le basket à la JLA ?

"J'arrive à Saint Jean d'Angély le 1er juillet 2008, donc pendant les vacances, et je me dis dès que j'arrive ici, il faut impérativement que je trouve le club de basket. Donc jour de la rentrée, je me rends au gymnase Bernard Chauvet et je suis tombé sur une dizaine de filles, qui étaient les cadettes de l'époque. Et donc je me présente auprès d'elles, venant de la région parisienne, leur demandant si le club avait besoin d'un coup de main, et les filles m'ont accueilli les bras ouverts, venant même me faire la bise sans me connaître, ce qui m'a agréablement surpris de leur part. Et donc dès le premier jour j'ai senti que j'étais le bienvenu."

As-tu déjà fait du basket dans ta jeunesse ? 

"Alors oui, j'en ai déjà fait une année, je devais avoir 11-12 ans, donc ça remonte à 1963 quelque chose comme ça. Et donc c'était à Gennevilliers dans le 92, et c'était catastrophique quoi... Je n'étais vraiment pas doué donc j'ai arrêté au bout d'un an oui."

Donc, concrètement, tu as pris goût au basket grâce à tes enfants ?

"Ah mais complétement, sans eux, je ne serais pas là à vous parler, et je n'aurais jamais pu côtoyer ces grandes stars du basket. Après, oui j'ai appris à l'aimer, parce que j'ai appris les règles, donc j'ai commencé à m'intéresser. Et puis à savoir, quand j'étais à la fédération, j'ai accompagné les équipes de France. J'ai accompagné pour la première fois, c'était en 2005 l'équipe de France Juniors Fémine au championnat d'Europe à Budapest, donc j'étais avec les joueuses de l'équipe de France actuel (Sandrine Gruda, Endy Miyem, ...). Et puis par la suite, j'ai accompagné plusieurs fois aux championnats d'Europe ou Monde que ce soit les filles ou les hommes l'Equipe de France, en compagnie de Jean Pierre Siutat (actuel président de la Fédération Française de Basket-Ball), avec qui j'ai sympathisé au fur et à mesure des années et avec je suis devenu ami."

Quel est ton meilleur souvenir ? 

"Il y en a un, qui est forcément au-dessus de tous, c'est en 2010, l'année où on remporte la Coupe 17 contre Villeneuve les Salines. Je me rappelle, même à Tonnay-Charente, on avait l'impression de jouer à domicile tellement qu'il y avait du monde qui était venu nous supporter, tout habillés en rouge... Enfin bref, c'était un moment magique celui-là..."

Et donc, quel est ton pire souvenir ? 

"Je me souviens très bien, et je l'ai encore en travers. Mais c'était avec les cadettes en 2008, on se déplaçait à Ciré d'Aunis, et on jouait le titre de championne de 1ère division, donc ce n'était pas rien quoi. Et donc, on était clairement largement au-dessus des autres, on les dominait, mais nos adversaires égalisent peu avant la fin du match, ce qui nous mène en prolongations, et on perd finalement ce match... C'était un scénario cruel, mais j'avoue que je l'ai toujours en travers celui-là."

Peux-tu nous raconter une anecdote justement en rapport avec le basket ? 

"Ah oui, j'en ai une bonne, vous allez rigoler. On se déplaçait à Goussainville avec mon équipe seniors. Je me déplaçais avec 4 joueurs, donc forfait. Mais moi je leur dis qu'il était hors de question de faire forfait quoi. Donc il fallait trouver une solution. La seule solution que je trouve, c'était d'enfilé un maillot et de jouer, juste au moment de l'entre-deux. Parce que tant qu'une équipe se présente à 5 joueurs, le match est potentiellement jouable, et donc il n'y a pas lieu de forfait. Donc arrive le début du match, et j'étais sur le terrain avec mes santiags et mon jean. Et donc, vient la première action, où évidemment je fais semblant de me blesser pour pouvoir sortir, et ainsi ne pas continuer le match. Donc mon équipe termine le match à 4, mais au final, on n'était pas forfait !"